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EDITO
Les agriculteurs, des travailleurs souvent laissés pour compte
Ils sont des milliers à travailler sans relâche tous les jours de l'année, dans des conditions difficiles où ils doivent composer avec un stress constant. Et pourtant, nous connaissons bien peu de choses sur leur réelle situation en matière de santé mentale.
Depuis quelques années, des spécialistes me parlaient de la situation alarmante que vivent les agriculteurs. J'en prenais note, sans toutefois savoir comment aborder la question. À l'automne dernier, j'ai discuté avec Nancy Beauregard, professeure adjointe à l'École de relations industrielles de l'Université de Montréal, et nous avons convenu de consacrer un nouveau dossier à la santé mentale des agriculteurs.
Il y aurait près de 44 000 exploitants agricoles au Québec, et des statistiques indiquent que les atteintes à la santé mentale sont importantes. Selon les auteurs de la nouvelle Quintessence consacrée à ce sujet, « la santé mentale chez les agriculteurs mérite d'abord que l'on s'y attarde de près, puis que l'on cerne bien la particularité de ses dynamiques explicatives ».
C'est précisément dans cet esprit que nous proposons ce nouveau dossier.
Nous avons imaginé une nouvelle façon de mettre en valeur les travaux de nos membres. Galerie de savoir veux faire connaître les travaux de recherche de nos membres en santé mentale des populations et les expériences prometteuses du réseau de la santé. Voici donc, en vedette ce mois-ci, les travaux des membres de Qualaxia.
Merci de bien vouloir faire circuler cette information dans vos réseaux respectifs.
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La première Galerie de savoir se tiendra dans le cadre des Journées annuelles en santé mentale (JASM) 2014, qui se dérouleront du 12 au 14 mai 2014 à l'Hôtel Hilton Montréal Bonaventure. Le réseau Qualaxia invite ses membres et ses collaborateurs, chercheurs et étudiants, praticiens et gestionnaires, à proposer des affiches.
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Santé mentale au travail
Santé mentale chez les agriculteurs
Nouveau blogue
Moissonneuse-batteuse, boulot, dodo?
La conciliation travail-famille est dans l'air du temps. Bien réussie, elle constitue une source de bien-être et de santé. Mais peut-on aussi dire : moissonneuse-batteuse, boulot, dodo? Voyons comment une meilleure compréhension de la conciliation travail-famille chez les agriculteurs pourrait jeter un éclairage nouveau sur les défis que comporte leur réalité.
L'auteur :
Jaunathan Bilodeau est candidat au doctorat en sociologie à l'Université de Montréal. Ses travaux portent sur la relation entre le conflit travail-famille et la santé mentale.
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Une nouvelle Quintessence accompagne ce dossier
La santé mentale des agriculteurs, une situation complexe
Une récente étude représentative de la main-d'œuvre canadienne rappelle que le travail agricole figure parmi les professions les plus à risque de mortalité par suicide, avec un taux de mortalité normalisé selon l'âge chez les hommes s'élevant à 31,4 suicides pour 100 000 personnes par année. Au Québec, une étude menée en partenariat avec la Coop fédérée indique que d'autres atteintes à la santé mentale de type pré-pathologique (c.-à-d. détresse psychologique, fatigue, stress perçu) affectent considérablement ces travailleurs.
Les auteurs :
Nancy Beauregard est professeure adjointe à l'École de relations industrielles de l'Université de Montréal,
Andrée Demers est professeure titulaire au Département de sociologie de l'Université de Montréal,
Alain Marchand est professeur agrégé, à l'École de relations industrielles de l'Université de Montréal,
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