Abrégés de recherche
Les abrégés de recherche sont des synthèses d’un ou quelques articles publiés dans des revues scientifiques sur un sujet spécifique en santé mentale des populations. Les abrégés visent à rendre accessible, gratuitement, en français et dans un format bref de 2 à 3 pages, des contenus scientifiques d’intérêt.
Comprendre la stigmatisation et la suicidalité chez les hommes gays vivant avec le VIH
Ferlatte, O (2022). Comprendre la stigmatisation et la suicidalité chez les hommes gays vivant avec le VIH. Abrégé de recherche, 2p.
Les risques de tentative de suicide sont relativement élevés chez les hommes gais vivant avec le VIH (HGVIH). Cette étude est basée sur une méthodologie PhotoVoix (photographies prises par les participants) menée auprès de 22 HGVIH avec antécédents de suicidalité pour appuyer l’élaboration d’interventions de prévention du suicide adaptées à cette population. Il a été observé que la stigmatisation liée au VIH, la honte, le blâme et le désir de conserver sa dignité mènent à l’isolement, au désespoir et à la suicidalité. Les résultats confirment la nécessité de créer des initiatives de prévention favorisant les contacts sociaux et la déstigmatisation.
Expériences de jeunes et de parents en matière d’accès aux services de santé mentale jeunesse
Montreuil, M (2022). Expériences de jeunes et de parents en matière d'accès aux services de santé mentale jeunesse. Abrégé de recherche, 2p.
Alors que les problèmes de santé mentale (SM) chez les adolescents sont à la hausse, la qualité et l’accessibilité des services corrélatifs demeurent problématiques. Cette étude ethnographique examine les expériences liées à l’accessibilité des soins en SM d’adolescents éprouvant des difficultés de régulation émotionnelle, et de leurs parents. Les principaux obstacles à l’accès aux services sont : le manque de connaissances, d’information et d’accompagnement; les longs temps d’attente; la stigmatisation. Les éléments facilitants incluent l’encadrement social, l’accès à une personne-ressource et la qualité de la relation avec les dispensateurs de soins. Des recommandations visant l’accessibilité des soins sont formulées.
Impact de la thérapie cognitive et comportementale transdiagnostique de groupe pour les troubles anxieux
Roberge, P (2022). Impact de la thérapie cognitive et comportementale transdiagnostique de groupe pour les troubles anxieux, Abrégé de recherche, 2p.
Les troubles anxieux (TA) sont les troubles mentaux les plus répandus au monde. Bien qu’amplement soutenus par la recherche, les protocoles de thérapie cognitivocomportementale (TCC) ciblent généralement un trouble spécifique à la fois, de façon séquentielle. La TCC transdiagnostique (TCC-T) de groupe pour les troubles anxieux (Norton, 2012) est une approche prometteuse pour traiter simultanément les différents TA et les comorbidités associées. Les résultats de cet essai clinique randomisé pragmatique démontrent la supériorité d’une TCC-T de groupe dans le traitement des TA par comparaison aux soins usuels (SU) seuls, ainsi que ses effets pour les troubles anxieux et dépressifs comorbides. Une dissémination et implantation de la TCC-T à grande échelle permettrait d’améliorer l’accès à une psychothérapie fondée sur des données probantes pour les troubles anxieux.
Implantation, impact perçu et profils des médecins spécialistes répondants en psychiatrie quant à leur capacité d’améliorer le traitement des troubles mentaux au niveau des soins primaires et des centres jeunesse
Fleury, M-J (2022). Implantation, impact perçu et profils des médecins spécialistes répondants en psychiatrie quant à leur capacité d’améliorer le traitement des troubles mentaux au niveau des soins primaires et des centres jeunesse. Abrégé de recherche, 3p.
Selon la littérature, les dispensateurs de soins primaires pourraient traiter la grande majorité des troubles mentaux (TM). Ils sont aussi des référents aux autres services de santé, dont les soins psychiatriques, contribuant à mieux répondre aux besoins diversifiés des patients. Or, des études démontrent que la capacité des intervenants des soins primaires, particulièrement les omnipraticiens,à détecter et traiter les TM est limitée, surtout pour les TM complexes. Au Québec, les dernières réformes ont visé une meilleure intégration des services psychiatriques aux soins primaires, notamment via le modèle de consultation-liaison, qui cible l’amélioration de l’expertise en santé mentale des intervenants des soins primaires et en centres jeunesse via le soutien de «médecins spécialistes répondants en psychiatrie» (MSRP). Cette étude examine l’implantation et l’impact perçu de la fonction MSRP sur la consolidation de ces soins en psychiatrie adulte et en pédopsychiatrie. Trois profils distincts de MSRP ont été identifiés.
Les motifs liés à la pratique de l’activité physique ont un effet direct sur la santé mentale des adolescents
Doré, I (2022). Les motifs liés à la pratique de l’activité physique ont un effet direct sur la santé mentale des adolescents. Abrégé de recherche, 2p.
L’activité physique (AP) est associée à la santé mentale; elle contribue à prévenir et réduire les symptômes anxieux et dépressifs et permet d’améliorer le bien-être chez les adolescents. En examinant les effets directs et indirects de l’activité physique (AP) sur la santé mentale, cette étude vise à documentersi la relation entre cinq motifs associés à la pratique de l’AP (plaisir, compétence, forme physique, socialisation, apparence) et la santé mentale est expliquée, en partie ou en totalité, par le volume d’AP auprès d’adolescents. Les résultats suggèrent que l’AP pratiquée pour des motifs liés au plaisir, à la compétenceet la socialisation ont un effet direct sur la santé mentale qui n’est pas expliquépar le volume d’activité physique. Les résultatsde cette étude soulignent l’importance d’aller au-delà des recommandations qui misent uniquement sur le volume d’AP et de tenir compte des motifs pour lesquels les adolescents sont actifs afin de promouvoir la santé mentale.
Profils des patients ayant des troubles liés au cannabis
Fleury, M-J (2022). Profils des patients ayant des troubles liés au cannabis. Abrégé de recherche, 2p.
Après l’alcool, le cannabis est la substance psychoactive la plus utilisée. Bien qu’environ 20 % des personnes qui consomment du cannabis répondent aux critères du DSM-5 concernant les troubles liés au cannabis (TLC), à ce jour aucune étude n’a identifié les différents profils des patients présentant des TLC. Basée sur un échantillon de 9 836 patients, cette étude longitudinale développe une typologie des patients avec des TLC reliée à des résultats néfastes de santé, et formule pour l’amélioration des services sociosanitaires des recommandations adaptées aux six profils de patients identifiés dans l’étude.