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L’intervention positive s’implante partout en Estrie, une solide relation adulte-enfant

Publié le 9 septembre 2020 par Annie Desrosiers (chef de service à la direction de santé publique), Catherine Noreau (agente de planification, de programmation et de recherche), Marie-Ève Nadeau (conseillère en communication) - CIUSSS de l’Estrie - CHUS

Le développement des habiletés sociales et affectives des enfants tient à cœur à la Direction de santé publique de l’Estrie. Depuis le début de l’automne 2019, les intervenants psychosociaux de la direction, formés en travail social ou en psychoéducation, offrent un accompagnement et du soutien en milieu de garde éducatif à l’enfance et en milieu scolaire pour la planification et la réalisation d’interventions positives. Les interventions positives sont empreintes de bienveillance, d’empathie et de saine fermeté. Elles considèrent la relation et le développement et la maturité du cerveau de l’enfant.

L’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle de 20171 révèle que près de 29% des enfants en Estrie présentent une vulnérabilité dans au moins un domaine (santé physique et bien-être, maturité affective, compétences sociales, développement cognitif et langagier et habiletés de communication et connaissances générales) comparativement à 26% au Québec. Le domaine de la maturité affective et celui des compétences sociales sont particulièrement préoccupants. L’implantation de l’intervention positive permet la mise en place d’actions concrètes pour la création d’un environnement socio-éducatif bienveillant favorisant le développement d’apprentissages chez les enfants et leur mobilisation aux plans personnel, relationnel et humain.

L’intervention positive mise principalement sur une solide relation adulte – enfant, essentielle au développement du potentiel de l’enfant. Elle permet une multitude de bénéfices, tels2:

  • Favoriser le développement de l’intelligence émotionnelle et relationnelle ainsi que des capacités d’apprentissage;
  • Favoriser le développement de l’estime de soi, de la coopération, de la motivation, du sens des responsabilités, de l’ouverture d’esprit et de la capacité à résoudre des problèmes;
  • Développer la bienveillance, l’empathie et améliorer les capacités d’interactions sociales chez l’enfant.

L’intervention positive s’appuie sur la théorie de l’attachement et les neurosciences affectives et sociales. L’objectif est de travailler à mettre en place les conditions qui permettent à l’enfant de grandir et de développer sa maturité affective. Par exemple, il est possible de modifier le code de vie de l’école pour sortir des «ne pas …» et tendre vers un accompagnement éducatif bienveillant de l’enfant. On parle donc de l’adoption d’un «mode de vie par l’école» plutôt qu’un code de vie. On peut aussi changer comment la cour d’école est organisée et animée, toujours dans l’optique d’offrir un environnement socio-éducatif sain. Ce sont des éléments structurants de l’environnement. L’intervention auprès des parents est complémentaire à ce qui est fait dans le milieu éducatif qui est le premier client/partenaire.
 
Les fondements de l’intervention positive3
 

  • L’enfant cherche à être heureux. Il est essentiel qu’il soit en présence d’adultes attachants, matures, empathiques, bienveillants, responsables et fiables;
  • L’enfant fait de son mieux avec ce qu’il possède et ce qu’il est au moment où il agit;
  • L’enfant recherche instinctivement à s’attacher à des adultes qui démontrent une volonté de prendre soin de lui;
  • L’enfant tente de communiquer à travers ses comportements;
  • L’enfant a un immense besoin de sécurité affective de la part de l’adulte;
  • L’enfant a besoin d’encouragement et de modèles d’action positive pour donner l’exemple de ce qu’on attend de lui.
     
     
    Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec:
    Catherine Noreau
    Agente de planification, de programmation et de recherche
    Direction de santé publique de l’Estrie
    catherine.noreau.ciussse-chus@ssss.gouv.qc.ca  
    819 829-3400, poste 42521

 

Références

[1] Gouvernement du Québec. Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle. 164 pages. [http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/sante/enfants-ados/developpement-enfants-maternelle-2017.pdf]

[2] MACNAMARA, Deborah (2017). Jouer, grandir, s’épanouir : Le rôle de l’attachement dans le développement de l’enfant, Montréal, Québec, Éditions au Carré, 300 p.

[3] ROBILLARD, Richard. Plaidoyer pour un lien d’attachement sécurisant et épanouissant pour l’enfant, 10 p. [https://drummondville-petite.ecolevision.com/wp-content/uploads/sites/18/2016/09/Plaidoyer_pour_attachement.compressed.pdf]