Dégustations de savoir
Et si le modèle de clinique influençait la qualité du traitement des troubles anxieux ou dépressifs?
Conférence du jeudi 27 janvier 2011
Une vidéoconférence sur des résultats du projet Dialogue sera présentée jeudi 27 janvier 2011, de 12h15 à 13h15.
Conférenciers
- Louise Fournier, chercheuse principale du projet, révèlera comment différents modèles de cliniques peuvent affecter l’expérience de soins de patients souffrant de troubles anxieux ou dépressifs, la qualité des soins qu’ils reçoivent et l’évolution de leur symptomatologie.
- Dr André Delorme, directeur de la santé mentale au MSSS, ainsi que Dr David Barbeau, omnipraticien du réseau de la santé, seront invités à réagir aux résultats présentés.
Compte rendu de la vidéoconférence
Louise Fournier, chercheuse responsable du projet Dialogue, a présenté les premiers résultats de l’étude à une cinquantaine de participants répartis dans huit sites partout au Québec. Son exposé a été suivi des commentaires du Dr Barbeau et du Dr Delorme, puis de ceux de l’ensemble des participants.
Des messages clés tirés de sa conférence
En réponse à la question titre, oui, le type de clinique influence la qualité des soins reçus par les personnes souffrant de troubles anxieux ou dépressifs et même l’évolution de leur symptomatologie sur une période d’un an.
Parmi les cliniques les moins performantes, on retrouve le modèle CONTACT (majoritairement sans rendez-vous) qui se caractérise par la faiblesse en matière de continuité des soins. Ce modèle est surtout associé aux cliniques privées, qu’elles soient grandes (cinq médecins ou plus) ou petites (deux à quatre médecins), ainsi qu’à certains GMF.
Le modèle DÉPOURVU est également considéré comme l’un des moins performants. Dans le cadre des soins offerts aux personnes souffrant de troubles mentaux courants, les cliniques qui utilisent ce modèle se caractérisent par un petit nombre de ressources, une faible expertise et peu de coordination avec les autres professionnels du réseau. Ce modèle est surreprésenté dans les petites cliniques (un à cinq médecins), mais il est également présent dans plusieurs GMF et grandes cliniques privées.
À l’opposé, le modèle OUVERT apparaît plus performant : les cliniques qui emploient ce modèle se caractérisent par une plus grande expertise en santé mentale, des modes de collaboration bien établis avec les autres professionnels et une grande ouverture par rapport aux personnes souffrant de troubles anxieux et dépressifs. Ces cliniques disposent de ressources moyennes en santé mentale, ce qui laisse croire que cette dimension n’est peut-être pas la plus importante. Le modèle OUVERT est plus particulièrement utilisé dans les cliniques de types GMF ou CLSC.