Dégustations de savoir
Mise en œuvre de soins hiérarchisés : une étude de cas
Conférence du lundi 23 janvier 2012
Cette vidéoconférence aura lieu le 23 janvier 2012, de 12 h 15 à 13 h 15.
Conférencière
- Véronique Wilson, M. Sc., ergothérapeute et coordonnatrice clinique à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, a analysé la mise en œuvre de soins hiérarchisés dans un CSSS de la région montréalaise. Elle a d’abord comparé la hiérarchisation des soins mise en place aux modèles de soins en étapes décrits dans la littérature scientifique. Puis, guidée par le modèle de Champagne (2002), elle a examiné l’influence dynamique de facteurs contextuels et organisationnels sur la mise en application de cette hiérarchisation des soins.
Compte rendu de la vidéoconférence
La mise en œuvre de soins hiérarchisés dans le domaine de la santé mentale est un sujet d’intérêt, puisque plus de 60 personnes, réparties sur 11 sites de vidéoconférence au Québec, ont assisté à cette Dégustation de savoir.
Véronique Wilson, ergothérapeute et coordonnatrice clinique à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR), a décrit la mise en place de soins hiérarchisés, telle que vécue par des équipes de première et de deuxième lignes en santé mentale dans trois établissements en 2008 et en 2009. Deux gestionnaires ont ensuite réagi à la présentation, Rodrigue Côté, directeur adjoint de la santé mentale, de l’enfance et de la jeunesse au CSSS de la Vieille-Capitale et Dr Daniel St-Laurent, chef du programme Santé mentale à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Ils ont puisé dans leur expérience pour décrire les changements organisationnels engendrés dans leur milieu.
Les constats de la conférencière
Dans les milieux étudiés (CSSS Lucille-Teasdale, Hôpital Louis-H. Lafontaine et Hôpital Maisonneuve-Rosemont), des mesures concrètes ont été adoptées pour faciliter la mise en place de soins hiérarchisés : la présence d’un médecin spécialiste répondant de la deuxième ligne en soutien aux équipes de première ligne dans les CSSS, un système de pairage entre cliniciens de première et de deuxième lignes, l’organisation de plusieurs activités interétablissements, etc.
Parmi les éléments cliniques à développer pour favoriser la mise en place de soins hiérarchisés, nous retrouvons notamment l’introduction de critères objectifs pour évaluer les besoins des patients, l’introduction d’une évaluation continue de la réponse au traitement, l’information fournie aux intervenants concernant les stratégies d’intervention à mettre en place aux différentes étapes de soins et la présence d’un service de recherche de médecins destinés à la clientèle orpheline.
La création de certains services manquants pour favoriser un continuum de services, l’ajout des ressources humaines et financières nécessaires en première ligne et l’uniformisation des critères et des mécanismes de référence en deuxième ligne figurent parmi les éléments organisationnels dont l’amélioration prochaine est incontournable.
Les équipes concernées par les soins hiérarchisés gagneraient à développer une culture du travail en réseau.
La mise en place de soins hiérarchisés représente une solution prometteuse pour remédier à l’inadéquation entre les besoins populationnels et les services offerts.